Nous naissons tous héritiers.
Héritiers de l’humanité, héritiers de notre culture, héritiers de notre famille, nous commençons nos vies chargés de bagages. Ces héritages nous construisent, nous forment, nous enrichissent mais peuvent aussi nous empêcher, nous alourdir et nous enfermer.
Comment alors devenir maître de ce que nous sommes. Comment oser ne pas être ce que l’on attend de nous.
Dès l’enfance nous sommes confrontés à ces questionnements.
C’est pourquoi il me paraît essentiel de proposer au jeune public un témoignage poétique, singulier et théâtral sur les questions du conditionnement, de l’identité et de l’héritage.
Lou Broquin
Un couple. Un jeu : fabriquer l’enfant idéal.
Et (hors jeu) il apparaît : neuf, parfait, libre.
Apparemment, car, malgré eux il porte leurs histoires.
De scène en scène il révèle peu à peu ce qu’ils ont cherché à oublier, à nier : leurs héritages.
Bernard Friot
Note d’intentions
De quoi sommes nous fait ?
Au commencement notre corps se forme après la rencontre de deux autres corps. Il est le résultat inédit de cette équation et pourtant il reprend certain codes préexis- tants.
Comment habiter ce corps qui est l’aboutissement d’une longue série d’additions.
Comment le faire sien, lorsque sans cesse on nous rappelle que nos yeux sont ceux notre mère, notre bouche celle de notre père et nos mains celles de notre arrière- grand-mère.
Et quand est-il de notre personnalité, notre caractère, notre âme sont-ils préétablis, préfabriqués ?
Et lorsque parfois la colère éclate en nous il est fréquent d’entendre « On dirait ton père.... ».
Alors qui est MOI ?
Suis-je cette grande construction faite de pierres anciennes et de matériaux neufs ? Suis-je celle ou celui qu’on a rêvé pour moi ?
Suis-je sur la route qui est la mienne ?
Voilà les questions qui me poussent, moi Lou Broquin fille/sœur/nièce/mère/artiste, à rêver ce projet.
Et à avoir envie de le partager avec le jeune public.
Je voudrais qu’ensemble nous traversions l’élaboration d’une identité, comment naît-on, comment grandit-on, comment arrive-t-on aux portes de l’âge adulte... Et quels sont ces héritages qui nous font et nous défont.
Peut-être que dès le départ nous pouvons avoir le choix d’être celui ou celle que nous sommes.
Peut-être avons-nous aussi le choix de ce dont nous souhaitons hériter. Peut-être que grandir c’est choisir les valises que nous allons emporter.
Scénographie / Univers plastique
Des images teintées d’intimes, des fragments de corps qui se construisent
et se déconstruisent, des parents/maisons, une identité/forêt, un héritage/valise.
Un personnage qui se fabrique avec des morceaux d’autres.
Des marionnettes, des masques et des objets serviront la construction du propos.
Des visions symboliques dans un espace de tous les possibles.
J’imagine des personnages/totems qui porteraient les vestiges, les bribes
et les représentations de leurs héritages sur eux, devenant des figures symboliques.
Les corps/comédiens/marionnettes seront des images poétiques travaillés comme des œuvres plastiques.
Inspiré par les univers graphiques de Fanny Michaëlis, l’œuvre de Louise Bourgeois, le travail de Lou Andréa Lassalle et les photographies de Charles Fréger.
Distribution
- Conception, mise en scène, scénographie : Lou Broquin
- Décors : Pierre-Adrien Lecerf
- Texte : Bernard Friot
- Comédien : Julien Le Cuziat
- Comédienne : Emilie Broquin
- Comédienne : Nathalie Hauwelle
- Création lumières, régie générale : Guillaume Hermann
- Musique originale : Christophe Ruetsch
- Marionnettes : Michel Broquin
Spectacle accueilli en partenariat avec la saison culturelle du Grand Figeac.
Co-production
TNT /Théâtre national de Toulouse Midi-Pyrénées, Festival Mondial des théâtres de marionnettes de Charleville-Mézières, Odyssud/Blagnac
Soutiens et Accueil en résidence
Théâtre de L’Usine/Saint-Céré, Services Culturels Grand Figeac, MJC de Rodez