L'action se déroule à Alger, en 1935. Meursault, un homme apparemment insensible mène une vie monotone. Lorsque sa vieille mère s'éteint, il ne manifeste aucune émotion visible. Tout semble le laisser indifférent: l'amour de son amie Marie, la promotion proposée par son directeur... Ses relations avec Raymond Sintès, personnage louche aux activités de souteneur, le conduiront pourtant à commettre un meurtre non prémédité. Condamné à mort, il refuse l'absolution proposée par le prêtre... Une adaptation fidèle et méticuleuse du chef-d'œuvre d'Albert Camus.
Presse
Un Visconti très rare, à nouveau visible en salles, voilà qui provoque forcément la curiosité. (...) L'Etranger recèle quelques trésors isolés, oubliés. Le vide soudain palpable, très existentiel, d'un dimanche après-midi à la fenêtre, dans la chaleur hostile, dangereuse d'Alger. La beauté émouvante, curieusement méconnaissable d'Anna Karina, en ultime maîtresse de Meursault-Marcello. Et le dernier mouvement, huis clos dans la cellule du condamné à mort. Soit en plans serrés, expressionnistes, un dialogue de sourds avec le prêtre (Bruno Cremer). Puis, au son du beau monologue final, élégiaque et réconcilié, le visage de Mastroianni complètement redessiné par la pénombre, transfiguré.
Louis Guichard - Télérama