Au bonheur des vivantsCie les Âmes Nocturnes

 

Après Les Âmes Nocturnes – coup de cœur Arte/SACD du festival d’Avignon, et plus de 200 représentations à travers le monde, les clowns virevoltants et imprévisibles de Cécile Roussat & Julien Lubek ressurgissent dans un délire réjouissant et féerique. A la croisée du jeu burlesque, de l’illusion et du cirque, ce duo inclassable rappelle autant Gaston Lagaffe que Magritte, la Famille Addams ou Buster Keaton. Avec grâce et tendresse, ils abolissent la pesanteur dans un spectacle hors normes où tout devient possible. Cécile et Julien se sont rencontrés en 2000 alors qu’ils étudiaient auprès du célèbre Mime Marceau. Metteurs en scène d’opéras, comédiens pluridisciplinaires, inventeurs fantasques, ils voyagent depuis à travers le monde sur les scènes les plus prestigieuses, de Taïwan à Mexico.

Note d'intention

"La création de quelque chose de nouveau ne se fait pas par l'intellect, mais par l'instinct de jeu découlant d'une nécessité intérieure. L'esprit créatif joue avec les objets qu'il aime." Carl Gustav Jung

Un engagement... poétique !

Des objets qui s’animent, une pesanteur évanouie, l’absurdité poétique du quotidien, un univers fantasmagorique d’où tout s’échappe... C’est leur façon de parler de cette folie qu’est la vie. Le travail de Roussat & Lubek touche le public en un point universel : le silence de la nuit. A la frontière entre le confort de l’abandon dans l’intimité, et la peur de l’inconnu, bardé de tous ses fantasmes. Ils écrivent et mettent en scène avec des images, familières mais toujours décalées, douces mais impertinentes, accessibles à tous mais chargées de plusieurs degrés de lecture. Pour Au Bonheur des Vivants, ils s’inspirent autant de Gaston Lagaffe que de Magritte, de la Famille Addams que de Murnau, Marcel Aymé ou encore Fritz Lang. Après 7 années à diriger d’autres artistes (chanteurs d’opéras, artistes de cirque de renommée internationale...), Roussat & Lubek retournent, chargés de ces rencontres, à la simplicité de leur relation duelle et à leurs propres compétences : jeu burlesque, théâtre corporel, musique, manipulation d’objet, travail d’illusion.... Pour écrire, avec la sincérité du clown et la grâce du mime, une fable visuelle et féerique aux allures de rêve éveillé, parsemée comme notre quotidien, d'obstacles insignifiants et de moments de grâce, qui raconte l'Enchantement du vivant. Ainsi, les thèmes qui traversent ce spectacle sont multiples : l’ennui, l’attente, le désir contrarié, l’imprévisibilité, le mensonge, la peur de l’autre... Et viennent tous rappeler, comme le dit le titre, que ce sont bien tous ces obstacles à contourner, et non l’objectif jamais atteint, qui constituent l’essence... de la Vie !

Un duo de clowns régi par la logique des rêves

Elle, la bouche gribouillée de rouge, cheveux en pétards, chemise de grand père, bourrue- tendre, impertinente, imprévisible et si attachante. Lui, deux grandes tâches noires enveloppant de nostalgie ses grands yeux, virevoltant, élastique, lunaire... Une Auguste et un Pierrot, deux compagnons d'infortune et de poésie qui atterrissent d'on ne sait où pour rendre une éphémère visite à cet étrange monde des Vivants. Plus d'une heure durant, ils se cherchent, se trouvent, et se jouent l'un de l'autre, avec férocité et tendresse.

La nuit - dans son mystère et son intimité - est toujours présente autour des deux personnages fantomatiques. Mais si c'est dans la rassurante chaleur d'un vieux grenier qu'ils apparaissent, l'espace n'est pas figé et la logique qui règne est celle des rêves : les scènes s'enchaînent par association plutôt que dans une narration linéaire. Les tableaux alternent entre la grâce d'un songe éveillé et le délire jubilatoire d'un burlesque déchainé: un fauteuil qui prend vie et joue de la musique, l'étrangeté mélancolique d'un ours géant volant au secours d’une peluche maltraitée, ou encore un sac à main en peau de crocodile qui protège férocement les secrets de sa propriétaire. Les deux protagonistes côtoient également 3 personnages auxiliaires et récurrents. Tous trois ont un lien avec le monde de l’enfance, qu’ils dessinent de façon à la fois nostalgique et cynique, ludique et cruelle. Ainsi, incarnation du premier mensonge fait par le monde adulte à l’enfant, un Père Noel grognard s’invite sur scène, reflet de la crédulité sur laquelle se fonde l’acte théâtral lui-même.

Aucune loi physique ne résiste au tourbillon de folie qui parcourt la scène, et dont les deux complices sont les premiers surpris: allégories de leur futilité et de leur absurdité, les objets du quotidien se rebellent : plumes, feuilles de papiers, fumée, semblant sortie d’une Vanité du XVIIème siècle, ramènent les personnages à leur lutte contre l’absurdité de leur vie, les projetant dans une quête de sens plus qu’animée.

Bien vite, le corps lui-même n'est plus un refuge, les mains tombent, les pieds puis les têtes également, les corps se disloquent et se rétablissent de façon aussi naturelle qu'imprévisible. L'espace obéit au même chamboulement des règles: les contenants paraissent plus petits que leur contenu, comme ce carton de livraison, porte d'entrée du spectacle par laquelle les deux âmes pénètrent sur scène. Mais aussi ce bureau aux tiroirs animés, ou ce point de passage vers un "ailleurs": une palissade et son escalier imaginaire, qui s'invite dans l'absurde de la situation.
Enfin ces grands enfants se voient dépassés par l'irruption d'un vrai rejeton, un bébé dont on ne sait pas vraiment si c'est le leur -et eux non plus - un 3ème pilier dans ce couple infernal. Illusion, humour et fragilité

Illusion, humour et fragilité

L’illusion se met tantôt au service d’une poésie absurde nous parlant du poids encombrant des petits tracas du quotidien, tantôt à celui d’un rêve d’apesanteur et de grâce absolue, dans lequel la monotonie de la vie s’évanouit. La maîtrise des effets magiques en efface la dimension technique pour ne laisser subsister que le sentiment que tout est possible. Et surtout, amplifier les travers inavouables et les pensées muettes des personnages en leur donnant corps et vie. Le jeu corporel voire acrobatique fait de même, les corps virevoltant jusqu’à faire oublier les angles du bureau et magnifier jusqu’à l’attente et l’ennui. L’humour, lui, se développe sous de multiples facettes. Cynique, poétique et absurde, textuel et gestuel, il part du comique de situation le plus débridé pour arriver au jeu rythmique le plus précis qui soit, la « mécanique plaquée sur du vivant » dont parlait Bergson, et que Chaplin a si bien mis en œuvre dans les Temps Modernes.

Enfin, l’esthétique dans laquelle baigne ce spectacle recherche constamment la fragilité de l’instant: accessoires anciens, musiques baroques et romantiques aux interprétations sélectionnées avec soin pour leur pertinence et leur résonnance avec l’action, économie de parole et lumières tamisées prolongent le travail d’acteur délicat

Dans ce nouveau spectacle presque sans paroles, Cécile Roussat & Julien Lubek puisent dans l'imaginaire universel pour que surgisse entre la salle et la scène, dans l’évidence faussement naïve de la simplicité de l’existence, un mystérieux lien de complicité.

Les auteurs

Cécile Roussat & Julien Lubek se sont rencontrés en 2000 alors qu’ils étaient tous deux élèves du célèbre Mime Marcel Marceau. Après s’être formés au théâtre (Cours Florent, Cours Dullin), au clown (Centre national des arts du cirque, Samovar), à l’acrobatie, l’illusion et la marionnette, ils collaborent rapidement avec des metteurs en scène renommés : Jérôme Deschamps & Macha Makeieff, Michel Fau, Benjamin Lazar...

Depuis 2005, ils ont créé une quinzaine de spectacles pluridisciplinaires, qui, dans des réseaux très différents, ont tous contribué à développer leur univers féerique et humoristique inclassable.
En effet, ces spectacles ont été créés soit au sein de leur compagnie (Les Âmes Nocturnes), soit en collaboration avec des chefs d’orchestres et théâtres partenaires renommés, soit encore au sein de maisons d’opéra. Ils ont connu un succès public et critique considérable et tournent, pour certains, depuis plus de 10 ans. Ils ont notamment été applaudis au Royal Albert Hall (Londres), dans les Opéras de Rouen, Versailles, Turin, Liège, Bergame, Tel- Aviv, à la Philharmonie de Paris, aux Bouffes du Nord, à l’Opéra Comique, au théâtre des Célestins, dans de nombreuses scènes nationales françaises et dans les théâtres les plus réputés à travers le monde (San Francisco, Taiwan, Hongkong, Budapest, Cracovie, Madrid, Bruges, Mexico...).

Les Âmes Nocturnes

Fondée en 2007 par Roussat & Lubek, initialement nommée le Shlemil Théâtre, la compagnie Les Âmes Nocturnes a produit ou coproduit à ce jour 6 spectacles qui ont été joués plusieurs centaines de fois à travers le monde, de Mexico à Taiwan en passant par de nombreux pays d’Europe. Elle est le terrain d’expression privilégiée des deux artistes et de leur univers féerique et comique inclassable.

Elle a reçu le soutien du Conseil Général des Yvelines, de la Spedidam, et de nombreux théâtres partenaires, ainsi que de nombreux coproducteurs prestigieux (Centre de musique baroque de Versailles, Philharmonie de Paris...).

Distribution
  • Conception, mise en scène et interprétation : Cécile Roussat
  • Conception, mise en scène et interprétation : Julien Lubek
  • Manipulation et régie plateau : Aurélie Lepoutre
  • Régie Lumière : Cyprien Rességuier
  • Réalisation décor : Antoine Milian
  • Montage son : Matthieu Ply

Production : Cie les Âmes Nocturnes
Coproduction : les théâtres de Charenton Saint-Maurice (94) Aide à la création de la SPEDIDAM
Soutien et accueil en résidence :
Le théâtre des 2 Rives à Charenton (94) La Palène à Rouillac (16)
La Vence Scène, à Saint-Egrève (38)
Le Chapiteau Meli-Melo à Versailles (78) Commune de la Celle les Bordes (78)

Presse

Du mime, mais pas que... pour le plus grand bonheur des spectateurs du Off. Après leur énorme succès depuis plusieurs années, en Avignon, ce duo nous offre cette fois un nouveau spectacle tout aussi loufoque et poétique que le précédent, « les Âmes Nocturnes », qui reste vif dans nos mémoires de festivaliers. La gageure était d’arriver à se renouveler, Cécile Roussat et Julien Lubek y parviennent avec une élégance qui nous subjugue. Ce couple hors- norme nous entraine dans sa vision d’un univers qui n’appartient qu’à eux et dans lequel, d’une façon magique, la pesanteur, même n’existe plus. Nous flottons comme une bulle dans un rêve éveillé. Venez applaudir ce couple fantasque qui sait, avec grâce, faire jaillir le rire des situations les plus absurdes. Du grand art distillé par ces élèves et disciples du mime Marceau. A voir absolument.

La Provence, 22/07/2016

« Après le sublime Les Âmes Nocturnes » présenté au Off 2009, le jeune couple relève le défi d’un deuxième opus tout aussi fascinant. Formés auprès de marcel Marceau et au centre national des Arts du Cirque, Cécile Roussat et Julien Lubek mélangent mime, acrobatie et illusions avec beaucoup de fantaisie et d’ambition. Embarqués dans l’étrange quotidien des vivants, assistant aux premiers pas de l’Homme sur la Lune, confrontés au mythe du Père Noël ou encore à l’aventure de la naissance d’un enfant, s’amusant des moments de vie d’un couple pas banal, les deux artistes font voyager le spectateur dans un univers qui leur est propre, aux frontières entre Tim Burton, Chaplin ou Fritz Lang. Enchaînant les tableaux insolites, mêlant la poésie, la cruauté et le rire, les deux clowns ouvrent la porte de l’enfance, trifouillant au plus profond de l’âme humaine. Les corps se disloquent, s’effacent et se débattent face à des objets animés qui se rebellent. Suggérant l’absurdité et la futilité de nos existences dans un songe à demi-éveillé, les personnages se cherchent et se trouvent avec beaucoup de tendresse et un brin de cynisme. Terriblement drôle, surprenant, inventif et émouvant, ce troublant voyage au plus près des vivants ne vous laissera pas indemnes. Présentée en matinée au théâtre des Lucioles, cette petite bulle de poésie vous suivra de près tout au long de la journée... Et même au-delà. »

Toute la Culture, 20/07/2016

Représentations

Théâtre de l'Usine, Saint-Céré
  • vendredi 16 février 2018 20h30
Tarifs

Tarif B Placement libre
plein 16 €
réduit - liberté 14 €
passion 11 €
jeunes 5 €

Tarif découverte / réduit : abonnés découverte, groupe à partir de 10 personnes, comités d'entreprises.
Tarif passion / réduit + : abonnés passion, demandeurs d'emploi, intermittents du spectacle, personnes en situation de handicap.
Tarif Jeunes : moins de 18 ans et étudiants de moins de 25 ans.

Abonnement Découverte : abonnement nominatif 4 spectacles minimum. Cet abonnement vous donne droit au tarif découverte.
Abonnement Passion : abonnement nominatif 8 spectacles minimum. Cet abonnement vous donne droit au tarif passion.
Le + de l’abonnement Passion : faites découvrir le Théâtre de l’Usine à un de vos ami, il profite du tarif réduit sur un des spectacles de votre abonnement !

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