Et ceux qui dansaient...(...furent considérés comme fous par ceux qui n'entendaient pas la musique...) | Laurent Brethome & Béatrice Bienville

CRÉATION 

Durée du spectacle : 1h30 environ

1518. Une mystérieuse « peste dansante » se répand dans la ville de Strasbourg. C’est de cette histoire devenue mythe que s’inspire Béatrice Bienville pour écrire cette fiction contemporaine, dans un Centre Hospitalier Départemental. Une épidémie de peste dansante se déclenche parmi le personnel et les habitant∙es, provoquant inquiétude et panique… Avec humour, Béatrice Bienville compose cette pièce baroque, extra-ordinaire et pourtant, résonnant étrangement avec notre époque. S’emparant des codes des séries médicales américaines, l’autrice mêle les genres et les registres. Pop culture et Moyen-Âge forment un cocktail détonnant, qui vient interroger le point de rupture atteint lors de la dernière pandémie. Accompagné par une équipe formidable d’actrices et d’acteurs, dont certain∙es sont issu∙es de la troupe de Thomas Jolly la Piccola Familia, le metteur en scène Laurent Brethome revient avec joie au Festival de théâtre de Figeac. Il nous offre avec Et ceux qui dansaient… une fresque sociale et ludique déjantée aux airs de comédie musicale – dont vous ne pourrez sortir… sans danser !

Notes d'intentions

Le mot de l'autrice (Béatrice Bienville)

Pour cette commande, je souhaite écrire une pièce qui s’inspire de la peste dansante de 1518 à Strasbourg, et autres danses de Saint-Guy, pour les emmener dans notre époque. C’est une fiction qui aura lieu en juillet 2024 dans un Centre Hospitalier Départemental où se déclenche une mystérieuse épidémie de peste dansante parmi le personnel et les habitants… Je souhaite explorer l’univers des séries médicales à l’américaine, comme Urgence ou Grey’s Anatomy, et leur possibilité de passage au plateau, détourner et user leurs codes pour parler de la situation de l’hôpital public français. Cet univers médical entrera en collision avec l’univers médiéval des épidémies de peste dansante, et dans la narration avec des codes de séries, pour venir proposer une fiction baroque. J’aimerais interroger les difficultés que rencontre aujourd’hui le système hospitalier français, en usant d’humour, de drame, de mystère, de magie, de transe et de danse. Je poursuivrai ma recherche d’écriture qui vise à mélanger les genres, les époques, les registres, dans une écriture qui se créolise au service de la fiction. Le Moyen Âge rencontrant ici la pop culture et les préoccupations sociales actuelles.

Il y a dans mon travail d’autrice un préalable de documentation et de récolte de témoignages de soignants, de personnels et d’usagers de l’hôpital, qui viendra ensuite nourrir cette fiction, ainsi que de recherches sur les phénomènes des transes dansantes, des danses de Saint-Guy... Je veux parler de l’hôpital public, service public mis en tension par la pandémie de covid-19, et soumis malgré tout à des logiques financières, qui le fragilise et l’emmène à un point de rupture. De comment là-dedans une épidémie de danse vient intervenir, comme un besoin impérieux de corps, de mouvements et d’émotions pour évacuer le stress accumulé. De comment ces épisodes de pestes dansantes ont eu lieu dans le passé dans des contextes de crise socio-culturelle majeure, de conditions de vie difficiles, dans des périodes de grands bouleversements, et de ce que cette crise d’un temps ancien viendra révéler de notre vie aujourd’hui.

Le mot du metteur en scène (Laurent Brethome)

Fort d'une expérience marquante de créations spécifiques pour le plein air et les festivals d'été depuis plus de 10 ans, rompu à cet exercice si singulier et passionnant de créer dans l'esprit de ces temps estivaux absolument magiques, j'ai décidé suite à ma rencontre avec l'autrice Béatrice Bienville de lui passer commande de cette pièce.

Soucieux de continuer à enchanter le public avec une équipe d'acteur.ices magistrale - en l'occurrence ici c'est l'intégralité de la troupe de Thomas Jolly de la Piccola Familia qui m'accompagne sur ce projet avec quelques-un.es des comédien.nes qui me sont le plus fidèles dans mon travail ces dernières années - j'ai décidé de passer cette commande à Béatrice Bienville.

Nous avons projeté cette création avec Béatrice avant qu'elle ne devienne ce qu'elle est en train de devenir aujourd'hui, une des jeunes autrices les plus en vue de la scène contemporaine. Artiste associée aux Scènes du Jura et primée dans de nombreux festivals, nous nous sommes rencontrés il y a 3 ans à la faveur d'une commande de Thomas Jolly où elle avait obtenu le prix du Département des Écritures pour la Scène Contemporaine (DESC) du Quai-CDN d’Angers.

J'avais eu la chance de pouvoir mettre en scène ce texte et pour accompagner et avoir mis en scène une dizaine de textes d'auteurs et d'autrices contemporain.es ces dernières années (Pierre Notte, Philippe Minyana, Clémence Weill, Stéphane Jaubertie, etc), je dois avouer que jamais l'écriture de quelqu'un ne m'avait saisi à ce point-là comme étant celle d'un chef-d'oeuvre absolu qui me survivrait bien après ma mort (oui, je n'ai pas peur de dire que dans 50 ans on parlera de Béatrice comme d'une des plus grandes autrices de notre monde théâtral, je le pensais tout seul il y a 3 ans, nous sommes maintenant nombreux et nombreuses dans la profession à le dire).

L’idée de travailler sur la peste dansante pour créer une fresque sociale et ludique nous est venue dans la perspective d'amener les publics à se poser la question de ce que nous avons traversé il y a peu avec la pandémie de COVID-19 ; mais sous un angle joyeux et drôle avec une impossibilité de ne pas danser qui va enchanter le monde telle une comédie musicale géante.

J’ai bien conscience que cette pièce ne sera pas écrite avant le mois d'avril et que nous accompagner sur ce projet sera un vrai saut dans le vide, mais je gage que mon expérience, mon savoir-faire, l’identité festive et populaire de mes créations passées ainsi que l'équipe incroyable d'acteurs et d'actrices dont je m'entoure et qui me suivent les yeux fermés sur ce projet, vous donneront l'envie de participer à cette aventure singulière qui se créera pour l'été 2024 et qui n'a pas pour but de tourner par la suite.

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Production Le menteur volontaire – Laurent Brethome
Avec le soutien du FIJAD de l'ERACM et de la Chartreuse CNES de Villeneuve-les-Avignons

 

Visuels ©Thomas Badreau

 

Distribution
  • Texte : Béatrice Bienville
  • Mise en scène et direction d’acteur∙rices : Laurent Brethome
  • Collaboration artistique et direction d’acteur∙rices : Clémence Labatut
  • Scénographie : Laurent Brethome et François Jaulin
  • Création costumes : Nathalie Nomary
  • Avec : Damien Avice, Réjane Bajard, Bruno Bayeux, Éloise Bloch, Emeline Frémont, Charlotte Leonhardt, Charline Porrone, Philippe Sire
  • Création lumières : François Jaulin
Représentations

Cour du Puy, Figeac
  • lundi 22 juillet 2024 21h30
Informations

Repli : Espace Mitterrand

Rendez-vous Curieux

Apéro-rencontre avec Laurent Brethome et les comédien∙nes le 23 juillet à 11h30.


Atelier d'écriture avec Béatrice Bienville le 23 juillet à 16h.


Lecture avec les comédien·nes le 23 juillet à 18h30

Tarifs

Tarif pleinTarif réduit-découverteTarif passionTarif jeune
série unique 2318146

Abonnement découverte : nominatif, 4 spectacles minimum au tarif Découverte.
Abonnement passion : nominatif, 8 spectacles minimum au tarif Passion.
Tarif découverte / réduit : abonné.es Découverte, groupes à partir de 10 personnes, comités d’entreprises.
Tarif passion / réduit + : abonné.es Passion, personnes en situation de handicap, en recherche d'emploi, et intermittent.es du spectacle (sur présentation d’un justificatif).
Tarif jeune : moins de 18 ans, étudiant.es de moins de 25 ans.

Tarif découverte / réduit : abonnés découverte, groupe à partir de 10 personnes, comités d'entreprises.
Tarif passion / réduit + : abonnés passion, demandeurs d'emploi, intermittents du spectacle, personnes en situation de handicap.
Tarif Jeunes : moins de 18 ans et étudiants de moins de 25 ans.

Abonnement Découverte : abonnement nominatif 4 spectacles minimum. Cet abonnement vous donne droit au tarif découverte.
Abonnement Passion : abonnement nominatif 8 spectacles minimum. Cet abonnement vous donne droit au tarif passion.
Le + de l’abonnement Passion : faites découvrir le Théâtre de l’Usine à un de vos ami, il profite du tarif réduit sur un des spectacles de votre abonnement !

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