GrâceAux confins du sursaut

La surprise, génératrice de mouvements involontaires / Cécile Grassin

« Lorsque l'attention est provoquée subitement et vivement, elle se transforme en surprise ; celle-ci passe à l'étonnement, qui conduit lui-même à la stupéfaction et à l'effroi. Ce dernier état d'esprit touche de bien près à la terreur. La surprise se manifeste à la fois et simultanément, par une élévation énergique des sourcils, qui permettent une large ouverture des yeux et une ouverture large de la bouche. (...) L'élévation des sourcils pourrait permettre d'avoir un champ de vision plus large, et l'ouverture de la bouche de respirer tranquillement et silencieusement » Darwin, 1872

Outre l'expression du visage que décrit, ici, Darwin, la surprise provoque des réactions et des mouvements qui s’appliquent au reste de notre corps et de notre être : rires, montée du diaphragme, contraction des muscles, flexion de la nuque, changement d’appui et d’état... sursauts.

J’ai l’intuition que la surprise génère en nous de « l’ultra vivant », de l’indomptable et du mystère. J’ai l’intuition que nos réactions à la surprise sont d’une étrange splendeur qui nous échappe.
J’ai l’intuition que chorégraphier la surprise c’est essayer de saisir la grâce.

Presque insaisissables, presque invisibles, connaissons-nous nos sursauts ou croyons-nous les connaître ?

Avec Grâce, j’ai envie de faire une loupe sur les réactions spécifiques déclenchées par la surprise.