Durée : 1h30
Clément Bondu, écrivain, metteur en scène et interprète, s’est associé au compositeur Jean-Baptiste Cognet pour inventer un spectacle orchestral interprété par huit musiciens dans une performance live de plusieurs heures. Récit de voyage porté par un orchestre rock, ou un ensemble pop de chambre, le projet Nous qui avions perdu le monde invente une esthétique aux couleurs et à la violence du poème, afin de faire surgir de multiples paysages sonores... Au siècle de Google et du tourisme globalisé, que reste-il du monde ? De la sensation de monde ? Le monde, à chaque seconde virtuellement à notre portée, ne nous a jamais paru aussi lointain, aussi étranger. Et c’est à l’inverse un sentiment de « perte en monde » qui semble définir le lot des individus des métropoles. Odyssée contemporaine, Nous qui avions perdu le monde est le récit-fleuve d’une quête aux couleurs brutales et désespérées, à la recherche d’une ferveur nouvelle.
Le spectacle est composé de deux parties Le jeune homme aux baskets sales et Les Adieux. C’est cette deuxième partie, Les Adieux, qui sera interprétée à Figeac.
La première partie, intitulée LE JEUNE HOMME AUX BASKETS SALES, raconte le voyage éclaté aux quatre coins de la Terre d'un jeune homme en quête de vérité, dessinant à travers les villes, les pays, une cartographie singulière. Sensations vives, bribes de souvenirs, visions d'été... De ces errances, les images défilent. Des fantômes des Balkans aux paysages détruits de Palestine, en passant par les villes noires du Nord européen, et les grands espaces d'Amérique latine, le jeune homme aux baskets sales se fait l'héritier de Rimbaud, de Cendrars, de Kerouac, poète-voyageur désirant se réconcilier avec le sens du possible.
Créé en octobre 2016 à l'Onde – Théâtre-Centre d'art (Vélizy).
La seconde partie, intitulée LES ADIEUX, est celle de la maturité. Confronté à la réalité de son temps et à la violence de l'Histoire, le jeune homme aux baskets sales continue sa quête à travers les continents, à la recherche du «lieu acceptable», passant volontairement d'un bord à l'autre du vieux monde. Face au paysage des villes tentaculaires du XXIème siècle dédiées au capitalisme mondial, le voyage se fait peu à peu archéologie de la mémoire, hanté par les souvenirs du communisme, de la Russie à Cuba, en passant par la Chine, les États-Unis, le Mexique, le Vietnam, la Mongolie, et jusqu'à Zanzibar. Mais le voyage lui-même finira par se dissoudre, dans la nuit de l'Europe, en proie à la résurgence du fascisme et de la peur, jusqu'à ce que tout semble tourner à l'infini, dans un train en partance... Comme un appel secret à la désertion.
Création en mars 2019 au Théâtre de la Cité internationale (Paris).
Production Année zéro
Co-production : L’Onde – Théâtre-Centre d'art (Vélizy-Villacoublay). Avec l'aide au projet de la DRAC Ile-de-France.
Avec le soutien de : La Chartreuse-Centre National des Écritures du Spectacle (Villeneuve-lez-Avignon), La Mouche (Saint Genis Laval), La Comédie de Reims-CDN, le 104-PARIS, et la Spedidam. Le texte et la partition musicale de la première partie (Le jeune homme aux baskets sales) ont été lauréats de l’aide à l’écriture « art lyrique » de la SACD- Beaumarchais en 2016.
Distribution
- Texte, conception et interprétation : Clément Bondu
- Composition, guitares, piano : Jean-Baptiste Cognet
- Guitare électrique : Franck Rossi-Chardonnet
- Basse, contrebasse, synthétiseurs : François Morel
- Batterie : Yann Sandeau
- Flûte, synthétiseurs : Fanny Rivollier
- Violoncelles : Aëla Gourvennec, Lydie Lefebvre, Amandine Robilliard
- Création lumières et régie générale : Clémentine Pradier / Nicolas Galland