Mamie Ronce vit avec Moquette, son basset «qui déteste les enfants». Chaque matin, elle regarde son feuilleton « Une Rose sur le Mur » puis s’en va faucher le fond de son jardin. Envoyé prendre un bol d’air chez sa grand-mère, Léopold doit débroussailler les fourrés grouillants de ronces. Il entend ricaner... et se pique!
Le soir tombe. Mamie Ronce prépare une soupe... une soupe aux orties !
A l’ombre des ronces urticantes et épineuses, se nichent la peur et ses chimères. Où trouver du réconfort quand on a six ans et que Mamie file les chocottes? Un spectacle d’ombres qui assoit le spectateur sur des chardons ardents!
Les silhouettes sont animées sur fond de dessins où se superposent collages, gravures et diverses matières. Les images traversent mille nuances entre blancs et noirs, réchauffés par de petits éclats de couleur.
Manipulées à vue sur les plans vitrés de trois rétroprojecteurs, les ombres sont projetées sur un large écran composé de draps rapiécés.
Deux images font face au public. La troisième apparaît sur le côté gauche, en miroir avec le musicien assis à droite du plateau. Les silhouettes passent d’un côté à l’autre de l’écran.
Légère, titillante ou sombre, la musique suscite l’émotion. Elle traduit, de manière parfois décalée, les sentiments d’un personnage ou commente une situation.
Muni d’un baglama (petit bouzouki), de pédales de loop, de claviers, et d’objets détournés, le musicien suggère et approfondit les ambiances et rythme la narration.
Les bruitages évoquent avec humour le jardin, la cuisine, la nuit et ses cauchemars, le trottinement du chien, la douceur d’un grand lit ...
Les voix des personnages, interprétées par les deux comédiennes, complètent leurs portraits d’ombres et développent la complexité de leurs caractères.
Les paroles rebondissent sur les images en élargissant leur sens et en suscitant, par décalage, la réaction du public.
Distribution
- Idée, réalisation des ombres : Théodora Ramaekers
- Metteur en scène : Manah Depauw
- Avec
- en alternance avec : Virginie Gardin
- Christelle Delbrouck
- en alternance avec : Théodora Ramaekers
- Elfie Dirand
- Musique et bruitages en alternance avec : Jean-Luc Millot
- Luc Evens
Coproducteur: Le Centre culturel du Brabant Wallon. Avec le soutien de La Roseraie, le Centre culturel de Schaerbeek, la Fabrique de Théâtre et le Centre de la Marionnette de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Presse
« …Tout est merveilleux d’élégance, et les enfants ne s’y trompent pas. Ils n’ont jamais besoin de confirmer auprès de leurs parents ce qu’il se passe. La salle est simplement, joyeusement et magiquement à l’écoute. « Mange tes ronces ! » nous rappelle que le théâtre est un moment rare et privilégié. Ensemble, nous suivons une histoire qui nous parle de nous et nous laisse imaginer à partir de presque rien. Par les temps qui courent, c’est devenu une rareté. » Par Louise Ferdinand, le 13/07/2016 (Festival d’Avignon CRITIQUES Marionnettes Spectacle pour enfants)
« Malgré son titre épineux, Mange tes ronces (dès 5 ans) est plus doux que l’herbe tendre des prés. (…) Avec ses illustrations sépia, ses effets d’aquarelle ou d’encre de chine, et ses petits éclats de couleurs vives çà et là, on a l’impression de feuilleter un merveilleux album jeunesse, sauf que l’interprétation des marionnettistes en fait un spectacle drôlement vivant. Avec ses poils au menton et ses mèches de chignon en forme d’épines, Mamie Ronce file joyeusement les chocottes. Par mille et un systèmes ingénieux de petites languettes et de juxtapositions, un sourire se glisse imperceptiblement sur les visages, des larmes débordent dans les yeux, des paysages bucoliques à travers la vitre de la fenêtre se transforment en rêves épiques dans la tête de Léopold et des trucages se glissent dans la soupe aux orties pour vous mettre sur des chardons ardents. » Catherine Makereel, LE SOIR, le 18 août 2015
« Du théâtre d’ombres qui assume une saine férocité.(…) Point de secret de fabrication ici, le jeune spectateur assiste en « live » à la représentation et découvre l’envers du théâtre d’ombres sans pour autant perdre une épine de ce conte cruel et piquant. » Laurence Beertels, LA LIBRE BELGIQUE, le 18 août 2015
« Avec des moyens très ordinaires, une réalisation fabuleuse qui crée tout sous les yeux du public, métamorphose le bricolage en poésie visuelle et sonore. Un fort moment de rire et de poésie. » Michel Voiturier, RUE DU THEATRE, le 19 août 2015