CRÉATION
RÉSUMÉ
Trois sœurs Annette, Antoinette et Juliette enquêtent sur leur Père qu’elles n’ont toujours connu que fou.
Les trois sœurs sont nées Fervent de Lamorantière. Elles n’ont connu leur Pater que fou ou dépressif – Elles enquêtent sur son passé auprès d’amis et cousins de la famille, afin de reconstruire une image positive de lui. Après 1959, chaque année Le Pater était enfermé à l’Hôpital Psychiatrique. Quel homme était-il avant 1959 lorsqu’il revint fou de Phnom Pen et que quelques mois après survint l’accident de voiture qui tua deux de ses enfants ?
D’abord empêchées dans leur corps par toutes sortes de symptômes violents, les trois sœurs, au fur et à mesure que l’enquête avance, se découvriront un corps libéré, une légèreté et une plénitude nouvelle à vivre.
LES PERSONNAGES
Annette est célibataire, elle est d’une nature révoltée et politisée, va aux manifs. Elle a de l’asthme à en crever – elle rencontre Adam : tombera amoureuse de lui. Elle retrouvera les dossiers psychiatriques du Pater.
Antoinette est férue de cinéma. Très épanouie, elle rit tout le temps. Elle a choisi d’être libre sans attache de mec. Elle a plein d’amants. Elle rencontrera Pierrot avec qui elle connaîtra une sexualité extatique. Antoinette se retrouve souvent aux urgences pour des problèmes respiratoires. Elle racontera les urgences de Montfermeil ! Pour l’enquête elle retrouvera chez une cousine 700 lettres du Pater - du Pater des tranchées de 14/18 à sa toute jeune femme dont il était amoureux fou.
Juliette est comédienne de théâtre et amoureuse de l’amour (Platon). Séparée d’avec S.B, elle dialogue avec Mr. B.S. absent. Lorsqu’elle joue au théâtre, Juliette a des symptômes d’angoisses terribles, des nausées incontrôlables. Elle prend du Lysanxia qu’elle fait fondre sous sa langue avant et pendant qu’elle joue lorsqu’elle sent la crise monter. (Elle n’aime pas le goût amer du Lexomil). Elle retrouvera entre autres le dossier militaire du Pater. Elle retrouvera aussi le paradis perdu de sa jeunesse à Saint Michel-chef-chef et son premier amour enfoui là-bas !
Les angoisses d’Annette, Antoinette et Juliette dont elles sont pétries ne sont-elles pas présences métaphoriques du Pater tapis dans leurs corps ?
NOTES D’INTENTIONS
Après avoir écrit mon enfance (La Mate) et mon adolescence (Juliette et les années 70) vint le grand désir de réhabiliter la mémoire de mon père, Le Pater ou Le Pate (ses surnoms). C’est pourquoi depuis deux ans j’enquête par toute la France et à partir de ces documents j’ai écrit Le Pater ou « Comment faire vent de la mort entière », où je construis une nouvelle figure paternelle apaisée.
1 - Les matériaux documentaires à partir desquels j’ai travaillé et que les trois sœurs collecteront dans la pièce, sont les suivants :
Les dossiers psychiatriques de mon père - les sœurs retrouveront celui de l’Hôpital Psychiatrique de Ville-Evrard à Villejuif - les autres ont disparus. Son dossier militaire au complet. Des témoignages d’amis ou membres de ma famille. Chacune des sœurs partira en voyage à travers la France à la rencontre de ceux qui l’ont connu pour collecter lettres, photos, souvenirs.
2 - La situation à partir de laquelle j’écris est la suivante :
Un dimanche par trimestre, Annette, Antoinette et Juliette déjeunent ensemble - elles discutent autour du Pater, de ce qu’elles ont récolté. Dans ces scènes sont insérés des monologues intérieurs : terrifiants cauchemars d’avec Le Pater dévorateur, des rêves, leurs rencontres amoureuses, jaillissements de pensées furtives qui font sens à la quête du Père.
3 - Où mène l’enquête ?
- À travers les matériaux documentaires que j’ai réunis sur la vie de mon père un portrait positif va par petites touches se dessiner.
- Quant aux trois sœurs de la fiction, elles s’éveilleront au fur et à mesure de leur quête à un autre soi-même et iront à la légèreté et à l’amour.
Concernant ses deux précédents volets :
Distribution
- Texte et mise en scène : Flore Lefebvre des Noëttes
- Regard extérieur : Charles Chauvet
- Aide à l'écriture : Valérie Blanchon
- Avec la participation musicale de : Pierre Notte
- Avec : Mireille Herbstmeyer, Agathe L'Huillier et Flore Lefebvre des Noëttes
- Aide à la dramaturgie : Thierry Sainte Marie
- Assistante à la mise en scène : Emma Santini
- Scénographie et costumes : Charles Chauvet
- Coach vocal : Jeanne-Sarah Deledicq
- Lumière : Laurent Schneegans
- Son : François Chaussebourg
Production : En Votre Compagnie. Coproduction : Comédie de Picardie et ScénOgraph – Scène Conventionnée Théâtre et Théâtre Musical, Figeac/Saint-Céré. Avec l’aide à la production de la DRAC Île-de-France.
Presse
La Mate
Premier volet L'Enfance
"Le texte est d'une facture originale, vive, la bande-son évoque les années 50-60. La comédienne est immense. Un très grand clown, expressif, une tragédienne, sobre et profonde. Un moment de pur théâtre. Magnifique". Armelle Héliot, Le Figaro
"L’écriture est à l’image de son jeu : vive, drôle, généreuse, truculente, colorée, dépourvue de tout narcissisme, pudique même. On rit, on est ému. Renvoyé à sa propre histoire". Didier Méreuze, La Croix
"Dans le très (trop) riche défilé festivalier des seuls en scène, en voilà un joué drôlement, finement, qui tient la route". Jean-Luc Porquet, Le Canard Enchaîné
Seconde partie de La Mate
« Le texte est d'une facture originale, vive, la bande-son évoque les années 50-60. La comédienne est immense. Un très grand clown, expressif, une tragédienne, sobre et profonde.
Un moment de pur théâtre. Magnifique. » Armelle Héliot – blog Le Figaro
« Admirable comédienne, Flore Lefebvre des Noëttes recrée et sublime son histoire familiale par son écriture truculente. » Agnès Santi – La Terrasse
Le Pate(r)
"D'une écriture sûre et belle, elle croque chacun avec humour et tendresse ? Par elle, avec elle, se réveille toute la mémoire d'une certaine France..." Didier Méreuze - La Croix
" C'est parce qu'elle affronte crânement toutes les vérités de sa vie, qu'elle offre ce grand théâtre jubilatoire et touchant qui, au-delà de sa propre histoire, nous propose une plongée au coeur de l'âme humaine." Le Figaro
"La comédienne est immense. Un très grand clown, expressif, une tragédienne, sobre et profonde. Un moment de pur théâtre. Magnifique." Armelle Hélicot - Le Figaro