Durée : 1h10
Note d'intention
Séville, 16ième siècle. En pleine inquisition espagnole, le Christ redescend sur Terre et ressuscite un enfant ; toute la foule le reconnait… Le Grand Inquisiteur décide sur-le-champ de le faire arrêter. Le soir venu, il rejoint le Christ dans son cachot pour lui dire qu’il n’aurait jamais dû revenir, qu’il n’a plus rien à faire sur Terre : la liberté ne peut apporter aux hommes que le trouble et le malheur.
Dans un monologue intense, le Grand Inquisiteur condamne ainsi l’humanité à n’être toujours qu’un troupeau informe, et les utopies uniquement des périodes de souffrances supplémentaires pour les hommes. Cette parabole garde toute sa pertinence en questionnant l’espoir de changement et d’amélioration politique, enjeu de toute société moderne. C’est un long poème, flamboyant, vertigineux, que nous devons continuer à entendre pour faire face à toutes les formes de renoncements ; il oblige l’homme à se hisser à hauteur de sa liberté…
La Légende du Grand Inquisiteur est un texte extrait du roman Les Frères Karamazov de l’écrivain russe Dostoïevski. Il n’a cessé d’être commenté, discuté, interprété depuis sa parution en 1880 (entre autres, Albert Camus le mit au cœur de son discours de Prix Nobel).
La traduction d’André Markowicz rend toute son ardeur et toute son actualité à ce texte.
Distribution
- Mise en scène : Benjamin Moreau
- Interprétation : Frédéric Giroutru Le Sacripan
- Traduction : André Markowicz
Production Cie L’Atelier [compagnie Théâtrale] conventionnée par le conseil départemental de l'Isère. ScénOgraph (Scène Conventionnée Figeac / Saint-Céré) - Festival de Théâtre de Figeac. Soutiens Le Pot au Noir.