Durée : 1h10
Note d’intention
L’auteur livre une conférence. Quelques sons, lumières, et des expériences à tenter avec les spectateurs : comment la voix de l’acteur peut-elle dessiner un espace ? A quoi correspond la toux du spectateur ? Qu’est-ce qu’une mise en danger de mort sur un plateau ? La nudité est-elle une option ? À l’aide d’un verre d’eau, d’un harmonica, d’un hula-hoop, l’auteur illustre son propos par des images réussies ou ratées pour prouver que le spectateur est avant tout un travailleur de la pensée, de l’imagination, et qu’il fait seul avec les autres son chemin dans la forêt des choses plantées sur le plateau.
L’œuvre
Premier texte théorique d’un homme de théâtre, auteur, metteur en scène, compositeur, comédien et pédagogue, "L’effort d’être spectateur", rassemble des prises de positions, points de vue, observations : thèses sur l’art difficile de la relation à établir entre la scène et la salle. Il s’agit d’aborder le travail de l’acteur, de l’auteur, du metteur en scène et des artistes de la scène par le prisme de la rencontre organisée avec plus ou moins de bonheur avec le public. Il s’agit aussi d’une étude possible de la sociologie des spectateurs et de leurs comportements. L'auteur raconte son expérience, ses ratages, ses aspirations, ses considérations autour des métiers du spectacle vivant, autour de l’état et de l’effort d’être spectateur.
Extrait
« Je croyais comprendre en les guettant que chaque toux appelait l’acteur. Chaque toussotement était comme une manière de dire « eh toi là-bas regarde un peu par ici. » Une manière de dire « j’existe. » La toux s’impose comme une façon inconsciente de faire savoir qu’on est là, un rappel à l’ordre d’une représentation où la vie a fui. Je tousse mécaniquement car mon corps assis, inerte et mortifié, veut faire signe à l’acteur, malgré moi peut-être, que ce qu’il fait là ne me regarde pas. » »
Distribution
- Auteur, interprète et mise en scène : Pierre Notte
- Regard extérieur : Flore Lefèbvre des Noëttes
- Conception lumières : Éric Schoenzetter
Production Compagnie des gens qui tombent.
Avec le soutien du Prisme et de DSN – Dieppe Scène Nationale.