Bolando, le roi des gitansWestern électro-africain

Une soirée est proposée le dimanche 21 janvier au cinéma de Biars-sur-Cère en lien avec ce spectacle (projection de deux documentaires et repas partagé). Soirée organisée par le Lieu Commun et le cinéma Robert Doisneau 

“Tout ce qui existe est fragile, incertain, jouet du hasard et de la nécessité.”
Pierre Bertrand, Éloge de la fragilité

“Plus grand est votre talent plus certaine sera la chute, nous ne pouvons donc nous permettre de construire une société hautement talentueuse, mais une société à la mesure de l’Homme, une société moyenne, médiocre, où quelques génies nous élèveront et quitteront la scène avant leur chute, s'ils ont la décence de le faire.”
Saint Bolando, Éloge de la médiocrité

Présentation

« Il était une fois, dans le Vieux sud-ouest, un chemin de fer qui reliait deux pays. Clinquant à ses débuts, le temps, la mauvaise gestion, la corruption, les plans d'ajustement structurel, l'ont laminé, ses vieux wagons, fatigués-délabrés, ses rails, ses terrains, envahis-désaffectés, ses pièces, rouillées, ses gares, surannées, son empire, écroulé. Il faisait vivre du monde, il n'est plus que ruine.

À son chevet, un sauveur se présente. Il s’appelle Bolando, Roi des gitans, il pèse plus lourd que le PIB annuel des états du Vieux sud-ouest. Sa méthode, "Plutôt du commando que de l’armée régulière" admet-il, "On ne passe pas beaucoup de temps à discuter. On agit. “We try, we fail, we fix”, disent les Américains.»

Désireux de confier l’écriture du texte de notre nouvelle création à Gustave Akakpo, nous ne lui avons imposé aucune contrainte de thème. Nous lui avons seulement demandé d’écrire pour une équipe artistique, forts de la conviction que nous partageons de nombreux points de vue, tant sur les formes théâtrales que nous défendons que sur une approche de certains faits de société.

Le projet pharaonique de « boucle ferroviaire » reliant Abidjan à Cotonou et Lomé en passant par Ouagadougou et Niamey qui a été « confié » à l’industriel français Vincent Bolloré, s’est imposé à nous : à travers ce chantier ambitieux, il est possible pour nous d’aborder de nombreux thèmes chers à l’équipe de création.

En effet, l’idée de relier Abidjan à Niamey date du début du XXème siècle, à l’époque coloniale. En 1985, Thomas Sankara, Président du Conseil national révolutionnaire du Burkina Faso de 1983 à 1987, reprend cette « bataille du rail » et réussi à relier Ouagadougou et Kaya (principalement pour la mine de manganèse de Tambao). Aujourd’hui, c’est le groupe Bolloré, déjà très présent dans le domaine des transports sur le continent africain, qui devrait se charger de la réhabilitation de 1 500 km de voie ferré et la création de 1 500 autres…

C’est donc sur fond d’un projet coûtant 2,5 milliards d’euros, 30 fois la tour Eiffel en tonnage de rails, le volume de la pyramide de Khéops en ballaste que notre aventure va se construire !

Finalement, découvrant plus avant les détails de cette entreprise, ses incidences ainsi que la personnalité de ses principaux protagonistes, un genre s'est imposé à nous : le Western !

L'équipe artistique sera en résidence au Théâtre de l'Usine du 08 au 17 janvier.

La compagnie d’Acétés

La compagnie d'Acétés est une compagnie de théâtre professionnelle installée à Marminiac, dans le Lot, depuis 2007,
Elle travaille autour des écritures contemporaines ayant un propos fort et un véritable engagement social.
Persuadés que le monde de demain sera métissé, elle se tourne vers les écritures de langue française et aborde un cycle de travail plus précisément lié avec certains acteurs du continent africain.
Depuis 2014, la compagnie met en place l'accueil d'auteur en résidence sur le territoire du Lot : c’est ainsi qu’elle a confié à l’écrivain Gustave Akakpo l’écriture de sa nouvelle création : « Bolando, roi des gitans » !

Autour du spectacle

Le cinéma Robert Doisneau de Biars-sur-Cère et l'association Le Lieu Commun s'associe à cette programmation et propose deux projections en lien avec le spectacle au cours d'une soirée cinéma sur l'accaparement des terres en Afrique.

Dimanche 21 janvier 2018 au cinéma R. Doisneau de Biars-sur-Cère

18h : Sans terre, c'est la faim

Canada 2015. Un documentaire d'Amy Miller. Durée : 1h15

A travers trois exemples (Cambodge, Mali, Ouganda), le film explore le revers du phénomène mondial d'investissement foncier et son impact sur l'agriculture familiale. Film pédagogique et engagé, il dénonce les accaparements des terres et défend une agriculture familiale durable.

19h30 : Repas partagé - Boissons offertes

21h : La tumultueuse vie d'un déflaté

France 2009. Un documentaire de Camille Planet. Durée : 59 minutes

Portrait tumultueux du "Grand Z", conducteur de la locomotive "Abidjan-Ouagadougou" pendant vongt ans, licencié en 1995 par la Société des Chemins de fer du Burkina-Faso, à la suite de la privatisation imposée par la Banque Mondiale. Grand jouisseur impénitent, il fut terrassé en pleine allégresse, perdit tout, et coule depuis des jours bien sombres en attendant sa pension de retraite.

Pass 8€ pour les deux films

Autre rendez-vous
La compagnie d'Acétés jouera Habbat Alep le 31 janvier à 18h30 au Centre culturel de Biars. Il s'agit d'une lecture théâtralisée et musicale construite telle une pièce radiophonique où l'auteur de la pièce interprète lui-même son texte. Le comédien nous emporte au coeur d'Alep, en Syrie, rencontrer un homme à la quête de son identité. En collaboration avec l'ADDA et la Bibliothèque Départementale du Lot. Réservations au 05 65 38 03 79.

Distribution
  • Auteur : Gustave Akakpo
  • Mise en scène : Cédric Brossard
  • Assistant mise en scène : Achille Gwem
  • Comédien : Olivier Ho Hio Hen
  • Musicien : Pierre-Jean Rigal
  • Comédienne : Paola Secret
  • Comédienne : Mbembo
  • Comédien : Kader Lassina Touré
  • Technique : Etienne Morel

Les coproducteurs
La Scène Conventionnée Théâtre et Théâtre Musical, Théâtre de l’Usine Saint Céré
Le festival l’Univers des Mots à Conakry, Guinée
L’Institut Français du Burkina Faso – Ouagadougou

Les partenaires / accueils en résidence
Le Théâtre de Cahors, les Docks (SMAC du Lot),
Les Services Culturels du Grand Figeac,
L’ADDA du Lot – la DSDEN du Lot

Les partenaires institutionnels
DRAC Occitanie
Le CNL
Région Occitanie
Département du Lot
CC Cazals-Salviac
la SPEDIDAM

Représentations

Théâtre de l'Usine, Saint-Céré
  • vendredi 19 janvier 2018 20h30
Tarifs

Tarif B Placement libre
plein 16 €
réduit 14 €
abonnés 11 €
jeunes 5 €

Tarif découverte / réduit : abonnés découverte, groupe à partir de 10 personnes, comités d'entreprises.
Tarif passion / réduit + : abonnés passion, demandeurs d'emploi, intermittents du spectacle, personnes en situation de handicap.
Tarif Jeunes : moins de 18 ans et étudiants de moins de 25 ans.

Abonnement Découverte : abonnement nominatif 4 spectacles minimum. Cet abonnement vous donne droit au tarif découverte.
Abonnement Passion : abonnement nominatif 8 spectacles minimum. Cet abonnement vous donne droit au tarif passion.
Le + de l’abonnement Passion : faites découvrir le Théâtre de l’Usine à un de vos ami, il profite du tarif réduit sur un des spectacles de votre abonnement !

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