Note d'intention
J’entends, j’entends …
J’entends toujours une voix de chanteur, une voix d’homme.
La voix de Ferrat depuis mon enfance, elle m’accompagne, calme, grave et rassurante. Cette voix fait partie intégrante de mon histoire, de ma vie, c’est cette voix qui ma transmis la parole poétique.
La voix de Léo Ferré quand j’étais enfant me faisait peur. Cet homme était bien trop dérangeant mais en même temps attirant comme les monstres qui peuplent les contes.
Plus tard, à l’adolescence, un premier cadeau d’amour, un disque de Lavilliers avec une pépite à l’intérieur « Est ce ainsi que les hommes vivent »
La voix de Lavilliers a ouvert les portes de Léo qui ne m’a plus quitté depuis, il m’a accompagné sur mon premier récital solo sur ses premières chansons. « Graine d’Ananar »
Ferrat et Ferré ont incarné la poésie, la rendant vivante et charnelle aux antipodes des sèches dissections des classes littéraires. Ce sont eux qui ont ouvert les livres d’Aragon. Je les remercie de cette découverte, de cette rencontre avec un homme que je sens si proche de moi à plus d’un titre, dans ses contradictions, ses colères, ses ambiguïtés, ses mensonges.
Ce spectacle est un voyage mouvementé à travers les chansons les plus connues d’Aragon mais aussi à la rencontre de textes puissants et quelques fois peu connus, tirés entre autres de la « Défense de l’infini », du « Paysan de paris » du « Roman inachevé́ » du « Fou d’Elsa ».
Un voyage passant de parole parlée, criée, chuchotée à la parole chantée, connue de tous.
C’est une traversée de ce XXème siècle, chaotique, fascinant porteur de belles espérances et de fausses promesses.
Éric Perez
Distribution
- Voix chantée et parlée : Eric Perez
- Piano (en alternance) : Manuel Peskine
- Piano (en alternance) : Roger Pouly
Production Scène Conventionnée pour le Théâtre et Théâtre Musical - Figeac / Saint-Céré
Presse
« La voix chaude et envoûtante d’Eric Pérez, sa façon de mordre les textes et de les déclamer ont permis de faire passer toute l’émotion artistique et le charme de son art. Des décors simples, sobres et un show à couper le souffle. »
Horizons, Samira Sidhoum