Cette conférence est née d’une volonté claire : amener le théâtre aux jeunes citoyens. La troupe se déplace dans les établissements scolaires et livre une conférence loufoque (mais peut-être pas tant que ça…) sur ce qu’est le théâtre. Les comédiens interrogent l’imaginaire collectif et les préjugés attachés au sixième art. Et quel bonheur d’entendre les élèves s’interroger « Mais c’est un vrai cours ou c’est du théâtre ? »… C’est justement là tout l’intérêt de cette conférence ! Mais plus de doute à avoir quand les comédiens entrent en costumes dans la salle de cours… Il s’agit d’un véritable moment de théâtre !
Note d'intention
Ce projet est parti d’une envie de se poser la question « C’est quoi le théâtre ? », et de la poser à un public en particulier.
Nous pensons que l’un des spectateurs à privilégier/ sensibiliser/intéresser au théâtre est « le jeune citoyen », c’est- à-dire l’individu quand il prend conscience qu’il a une place
dans la cité, une place de droits mais aussi de devoirs, et qu’il
se questionne sur cette place. Généralement, cette conscience du jeune citoyen apparaît dans ses années lycée, ou dès le collège, et jusqu’aux études supérieures. C’est pourquoi nous souhaitons nous adresser à ce public, pour lequel l’expérience théâtrale peut être forte et marquante, en créant une pièce qui lui est destinée tant dans sa forme que dans son propos.
Qu’est ce qui peut nous plaire dans le théâtre ? Qu’est ce qui peut nous étonner ? Qu’est ce qui peut nous motiver ? Pourquoi aller au théâtre ? S’ennuie-t-on toujours au théâtre ? Les textes sont-ils tous versifiés et les costumes datés ? Qu’est-ce qui fait théâtre ?
Nous travaillons sur l’imaginaire collectif lié au théâtre, ainsi que sur les préjugés qui y sont rattachés.
Pour mettre en image ces éléments nous avons imaginé un trio, dont l’une des personnes serait (du moins au début) une sorte de conférencier faisant office d’intermédiaire entre le public et la scène, qui se questionne sur ce qu’est le théâtre. Le duo représente deux figures (une masculine, une féminine) prétexte à jouer toutes sortes de théâtralités, mais aussi en confrontation direct avec le conférencier ou le public.
Pour cela, nous travaillons à partir des grands classiques du théâtre (Shakespeare, Molière, Sophocle, Racine, Beckett, Ionesco...) mais nous y rattachons aussi des écritures contemporaines (Kermann, Picq, Novarina, Richter...). L’utilisation des textes de ces auteurs est comme un matériau libre avec lequel on peut jouer et que l’on peut désacraliser (détournement des scènes classiques, adaptation des scènes contemporaines...).
Nous désirons jouer également avec les différentes théâtralités et les différents arts : quatrième mur, clown, théâtre invisible, performance... Ce n’est pas seulement un historique de
ce qu’est le théâtre, mais un questionnement et un échange, par le biais de ces textes et de ces formes, sur ce qui fait théâtre aujourd’hui.
L’approche humoristique permettra une désacralisation du théâtre parfois vu comme austère, et la création d’un code commun justifiant les divers changements de forme en cours de représentation. Car il s’agit bien d’une « représentation » des codes du théâtre, de leur démontage, de leur destruction, de jeux d’assemblages et de construction.
Distribution
- Direction d'acteurs : Mélanie Rochis
- Comédien : Théodore Olivier
- Comédienne : Fanny Violeau
- Comédien : Quentin Quignon
- Costumes : Militza Gorbatchevsly
Production Les LabOrateurs, pépinière d’artistes
Coproduction Scène Nationale d’Albi et
Département de l’Aveyron
Avec le soutien du
Conservatoire à Rayonnement Régional de Toulouse