En partenariat avec les cinémas de Biars-sur-Cère et de Saint-Céré, venez écouter Lucrèce La Chenardière qui nous lit L’Iliade d’Homère et plongez dans l'univers de Daniel Trumbo avec Johnny s’en va-t-en-guerre.
20h lecture : Lucrèce La Chenardière lit L’Iliade d’Homère – durée : 45 mn
(Extraits choisis : Les adieux d’Hector et d’Andromaque et la mort d’Hector).
Nous avons affaire ici à des dieux, des déesses, des héros et des hérones et dix siècles nous séparent de ces écrits… et pourtant, tout est là des misères humaines, des souffrances, des cruautés …
21h projection : Johnny s’en va-t-en guerre de Dalton Trumbo – 1973 – durée : 1h50
Réalisateur : Dalton Trumbo
Scénario : dalton Trumbo et Luis Bunuel
Musique : Jerry Fielding
Avec
Timothy Bottoms : Joe Bonham
Kathy Fields : la petite amie de Joe
Marsha Hunt : la mère de Joe
Jason Robards : le père de Joe
Donald Sutherland : Jésus Christ
Diane Varsi : la quatrième infirmière
Johnny s’en-va-t-en guerre est un roman publié en 1939. C’est son auteur, Dalton Trumbo, qui le portera sur les écrans en 1971.
Durant la Première Guerre mondiale, un jeune soldat est blessé par une mine : il a perdu ses bras, ses jambes et toute une partie de son visage. Il ne peut ni parler, ni entendre, ni sentir mais reste conscient. Isolé dans une chambre d'hôpital, il se remémore son histoire et tente désespérément de communiquer.
Le film ne montre aucune image de mutilation, le réalisateur a choisi de porter la voix de Joe Bonham qui prend petit à petit conscience de son état. La voix intérieure du soldat américain va rythmer ce long-métrage, véritable plaidoirie contre la guerre et pour l’euthanasie.
Pour son unique réalisation, Dalton Trumbo réussit l'un des plus déchirants pamphlets contre toutes les guerres : bouleversant !
Dalton Trumbo
Comme la majeure partie de ses scénarios, ses films sont engagés et relatent le combat d'hommes qui souhaitent conquérir leur liberté et affirmer leur dignité. A cette époque, il est l'un des scénaristes les mieux payés d’Hollywood. Cet excellent début de carrière se trouve brutalement remis en cause par le fléau du maccarthysme. Trumbo, qui a toujours affiché des idées de gauche, figure sur la liste noire des "Dix de Hollywood". Condamné et emprisonné pour avoir refusé de dénoncer les "communistes" du milieu du cinéma, il voit son nom supprimé des génériques des films auxquels il a collaboré. Il fut contraint de travailler plus de dix ans sous pseudonyme à Hollywood avant de pouvoir retrouver son vrai nom au générique d’un film (pour Exodus d’Otto Preminger et Spartacus de Stanley Kubrick.)