Le jeune peintre Andreas ambitionne de peindre Dieu en personne, entouré d'enfants dansant une ronde ; mais déprimé, il part vivre à Berlin. Il y rencontre Franziska, jeune fille très masculine, qui s'éprend de lui, et ensemble ils courent les bars homosexuels. Ici, des évocations hallucinées des bas-quartiers de Berlin et de Hambourg. Mais il n'y a d'amour véritable que dans le renoncement charnel, puisque Franziska n'aime qu'Andreas, qui n'aime qu'Andreas, qui n'aime qu'un autre, qui n'aime sans doute personne...
Les extraits seront lus par Patrick Zimmermann, que nous retrouvons dans deux spectacles du Festival ; Péguy-Jaurès et Cabaret.
Extrait
« Et le soir, il s’enivra dans les endroits où il y avait du bruit. Là où la musique de jazz sifflait et criait, là où les cocottes déployaient leurs charmes abondants dans leurs petites loges, et Andreas était là, parmi des inconnus, la fumée des cigarettes devant le visage, et il riait, racontait des absurdités qui se perdaient dans des horizons lointains, il bavardait, soûl, et il buvait. » - Deuxième partie, chapitre IV
Préface de Klaus Mann
« Beaucoup d’interrogations, beaucoup de pensées emplissent mon « livre d’aventure » ; elles sont souvent émises de manières bien trop directes, bien trop immédiates et font pas trop penser à des confessions. Je ne saurais donc tenir ce livre pour l’ « œuvre » de cette jeunesse, pour sa mise en forme. Il peut éventuellement se poser en document puisque les « troubles qui nous vinrent de cette période extraordinaire » y trouvent un miroir qui n’est que trop précis.
Celui qui pourra sentir dans mon « document » ne serait-ce qu’une lueur et (un souffle d’un éclat d’innocence, de foi et de piété) mérite ma reconnaissance, comme s’il avait deviné ce que j’ai de meilleur. »
Distribution
- Lecteur : Patrick Zimmermann