Devenez mécène

Interview de Marin Clavaguera-Pratx

Marin Clavaguera-Pratx, artiste en charge des projets de médiation au théâtre de l’Usine. DDM Spectacles, Lot Publié le 05/11/2023 à 05:08 La Dépêche du Midi   Dans un cadre fixé par Véronique Do, directrice générale de Scenograph, scène conventionnée d’intérêt national, une fructueuse collaboration a été proposée à Marin Clavaguera-Pratx, artiste en charge des projets de médiation pour en accroitre encore l’efficacité, notamment auprès des acteurs de la jeunesse du territoire. Ce jeudi 2 novembre nous avons rencontré l’artiste.   Marin, professionnellement qui êtes-vous ?   J’ai dirigé la compagnie La lanterne pendant plus de dix ans au sein de laquelle j’ai écrit et mis en scène, en fouillant la transdisciplinarité de ma pratique et avec la volonté de m’extraire de toute forme de sédentarité et d’immobilisme. J’ai écumé les rues, les théâtres, les festivals, les salles de classes, les centres pénitenciers, les universités, les terrains vagues… Avec cette collaboration, un nouveau terrain de jeu s’offre à moi : un superbe théâtre implanté dans un territoire rural que je ne connaissais pas. Ayant longuement échangé avec Veronique Do sur le projet quelle porte et défend à la tête de cette structure, nous avons dessiné de nouvelles propositions qui permettront, je l’espère, d’amplifier le projet ambitieux de cette scène conventionnée. J’ai donc posé mes valises au théâtre de l’Usine.   Depuis 8 saisons, plus de 6200 élèves assistent chaque année à des représentations et 2000 participent aux actions de médiations. Voyez-vous de nouvelles pistes à explorer pour fédérer la jeunesse ?   Les chiffres cités sont impressionnants et montrent l’énorme travail développé au fil du temps. Nous aurions pu en rester là. Mon arrivée va permettre d’amplifier l’accompagnement des jeunes spectateurs tout au long de leur parcours scolaires, d’écouter les problématiques des enseignant.es, de réinventer les habitudes d’accueil du jeune public… Ainsi nous proposons cette année des médiations pré-spectacle. Nous développons également des "ateliers spécifiques" via le Pass Culture qui rencontrent un beau succès. Soulignons aussi qu’Andros renouvelle le financement de 56h d’interventions artistiques en Collège.   Un vif renouveau semble s’être fait autour des rendez-vous des Curieux. Quelles en sont les nouveautés ?   Il n’est plus question de rendez-vous satelitaire mais plutôt de temps de rencontre. Trois cycles s’en dégagent : d’octobre à décembre, nous explorerons les arts mêlés ; de janvier à mars le soin sera abordé et de mars à mai, la culture et le sport prendront le relais. Nous faisons raisonner les axes qu’abordent la programmation en proposant des expositions, des projections, et des soirées participatives avec les partenaires du territoire.   Est-ce en lien avec l’implication de la troupe amateur que vous avez créé au Théâtre ?   Il me semblait important de pouvoir créer et animer une troupe amateur aux savoir-faire multiples. Très vite, la question a été : avec qui ? Et pour qui ? La réponse m’a paru évidente : Faire localement et donc ensemble… Chaque mercredi d’octobre à juin, adolescents et adultes se succèdent en répétitions pour créer, fabriquer, écrire et répéter.   Nouveautés également que ces banquets créatifs. Qu’en est-il ?   Ce sont des temps où se mêlent retrouvaille, créativité, poésie, débat, impromptus théâtraux… Il est difficile pour moi de vous en dire plus, car ce ne sont pas des spectacles, ce sont des moments à vivre. Pour le premier banquet, Emmanuel Audibert, les membres de la troupe amateur et moi-même, vous embarquerons dans les affres de la création.   https://www.ladepeche.fr/2023/11/05/dans-les-coulisses-des-projets-de-mediation-au-scenograph-11561641.php
© 2013 Scenograph - Création PIXBULLE