Christian Esnay

Christian Esnay

Comédien et metteur en scène, il se forme dans l’atelier de Didier-Georges Gabily de 1988 à 1993 et participe à la fondation du Groupe T’Chan’G créé pour Violences. Dès lors, il prend part aux mises en scène de Phèdre et Hippolyte de Racine et Garnier, Les Cercueils de zinc d’Alexevitch, Enfonçures et Chimère de Gabily, Dom Juan de Molière.

Parallèlement à son compagnonnage avec Gabily, il joue à l’Odéon, La Colline, le TNB, le Festival d’Avignon, le Théâtre de la Cité Internationale... avec Alain Behar (Le cercle de craie caucasien de Brecht), Jean-Pierre Wollmer (L’Éducation d’un Prince de Marivaux), Hubert Colas (Visages), Robert Cantarella (Oncle Vania de Tchekhov et Les Futuristes de Zdanevitch et Vedensky), Yann-Joël Colin (TDM3 de Gabily, Henri IV et Le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare), Stanislas Nordey (La Puce à l’oreille de Feydeau), Marie Vayssière (Il faut faire plaisir aux clients adapté de Rabelais et L’art de la comédie d’Eduardo de Filippo), Christine Letailleur (Le Banquet de Platon), Olivier Py (Roméo et Juliette de Shakespeare)...
En tant que metteur en scène – et amateur de Shakespeare – il réalise son premier travail en 1998 au Maillon à Strasbourg avec Le Songe d’une nuit d’été, spectacle en appartement. Suivent Comme il vous plaira et Macbeth en tournée française.

En 2002, il crée sa compagnie Les Géotrupes dont La Raison gouverne le monde, spectacle fondateur créé à la Comédie de Clermont-Ferrand, est constitué de cinq pièces : La Paix d’Aristophane, Titus Andronicus de Shakespeare, Bradamante de Garnier, Les Européens de Barker et La Mission de Müller. Ce mini festival où se répondent cinq écritures différentes est repris au CDN de Caen, au Théâtre de la Cité Internationale à Paris, au Théâtre de Gennevilliers et au CDN d’Orléans. Les douze comédiens des Géotrupes jouent dans les cinq pièces. Le public a sa place sur le plateau avec des chœurs d’amateurs et les spectateurs ont la liberté, comme dans le Théâtre Élisabéthain, d’entrer et de sortir d’une salle suffisamment éclairée.

En 2003, il crée, toujours à la Comédie de Clermont-Ferrand, le diptyque Justice et Raison constitué des Plaideurs de Racine et du Procès de Jeanne d’Arc de Brecht. Ce spectacle est repris dans le bocage Bourbonnais dans des espaces étonnants comme stabulations, cours de ferme, granges ou champs. Le rôle de Jeanne d’Arc est joué successivement par tous les acteurs, hommes et femmes. Dans Les Plaideurs, le chien jugé dans l’acte III est joué chaque soir par un spectateur. À partir de 2004, il est metteur en scène associé au Centre Dramatique National de Gennevilliers auprès de Bernard Sobel où il crée Massacre à Paris de Marlowe joué successivement dans cinq versions avec chacune sa distribution, sa couleur scénographique, son style et son chœur d’habitants. 2006 voit la production d’un triptyque comprenant Iphigénie de Racine ainsi que Iphigénie à Aulis et Iphigénie chez les Taures d’Euripide.

En 2005, il monte La Ronde de Schnitzler au festival de théâtre contemporain de Tunis organisé par le Théâtre de l’Étoile du Nord.
En 2009, au Théâtre de l’Odéon / ateliers Berthier, il crée Les Européens et Tableau d’une exécution puis il met en scène une tétralogie Euripide avec Hécube, Hélène, Oreste et Le Cyclope.

Attaché à la transmission et au partage, il travaille ses mises en scène en répétitions ouvertes au public et parfois avec des amateurs. De 1997 à 2003, il collabore aux travaux de formation et d’ateliers au sein du Centre Dramatique National de Montluçon, Les Fédérés. Il anime par ailleurs de nombreux stages et ateliers pour les habitants de Gennevilliers lors de sa résidence au CDN, à l’Institut supérieur d’art dramatique de Tunis, au CDN d’Orléans, à l’école du TNB de Rennes, à l’ERAC...

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