Olivier Saccomano est né en 1972 en banlieue parisienne. Après des études de philosophie, il fonde en 1998 à Marseille la compagnie Théâtre de la Peste, au sein de laquelle il met en scène une dizaine de spectacles, adaptés de textes de Brecht, Sophocle, Kafka, Duras, Darwich, Dostoievski : C’est bien c’est mal, Le monde était-il renversé ?, Thèbes et ailleurs, Confessions de Stavroguine, et expérimente une forme théâtrale légère, Les Études, qui lie l’idée d’œuvre à celle d’exercice : Monk alone / Étude n°1 à partir de « Thelonious himself » de Monk), Le Bruit de la mer / Étude n°2 à partir de lettres de Marguerite Duras, Le Poème de Beyrouth / Étude n°3 à partir du poème de Mahmoud Darwich, Évocation / Étude n°4 à partir de l’œuvre de John Cage. De 2000 à 2013, il enseigne au département Théâtre d’Aix-Marseille Université, où il assure des cours théoriques et pratiques. Il y coordonne les Ateliers de Recherche Théâtrale, réunissant des théoriciens et des praticiens autour du thème « La parole et l’action dans les écritures dites post-dramatiques ». Lors de ces ateliers, il rencontre Nathalie Garraud, puis rejoint la compagnie du Zieu en 2006. Ils travaillent ensemble à la conception de cycles de création, au sein desquels il se consacre à l’écriture : Notre jeunesse (2013), Othello, variation pour trois acteurs (2014), Soudain la nuit (2015), L’Instant décisif (2016), À Mains levées (2017). Il a parfois répondu à des commandes d’écritures, pour le CDN de Montluçon avec une pièce pour lycéens (Diogène, 2014) et pour Olivier Coulon-Jablonka dans le cadre du Festival Odyssée en Yvelines (Trois songes, un procès de Socrate, 2016). Parallèlement, il poursuit ses recherches philosophiques et publie des textes théoriques. Il est notamment l’auteur d’une thèse de philosophie intitulée Le Théâtre comme pensée (2016), publiée, comme les textes des pièces, aux Éditions Les Solitaires Intempestifs. Depuis 2017 il co-dirige avec Nathalie Garraud le Théâtre des 13 Vents, CDN de Montpellier.