Alain Damasio

Alain Damasio naît 8 jours après l’amerrissage de la capsule Apollo sur l’océan Pacifique, quelque part dans un univers où l’Homme venait d’élargir son horizon. Ce 1er août 1969, dans l’Amérique secouée par la vague hippie et déconsidérée par la Guerre du Vietnam, la chanson n°1 des charts est In The Year 2525 de Zager & Evans, suite de couplets d’anticipation décrivant une humanité qui a de plus en plus recours aux machines et aux pilules et qui va disparaître en 9595.

Quelque 25 ans plus tard, cet enfant de Lyon deviendra un auteur de romans, nés d’une imagination littéralement incroyable. Inclassable, Alain Damasio utilise l’Anticipation ou la Science-Fiction pour inventer un genre littéraire, qui mêle et meule les idées ; il produit des oeuvres d’artisan, marqueteries subtiles, minutieusement composées d’essences de mots d’illusion, d’où émergent, par pulsations, une poésie clairvoyante, un humour instinctif et une philosophie carabinée.

Il fait ce qu’il veut de la langue, malgré le rapport dominant/dominé interchangeable qu’il a avec elle. Chantournée et vernie, brute et malpolie, sérieuse et populaire, cette langue qui se joue des codes, notamment typographiques, devient son langage.
Stylé parce que peu lui chaut, Alain Damasio est l’auteur, entre autres, de La Zone du Dehors, de La Horde du contrevent et de Les Furtifs, qui ont rencontré un public nombreux, fasciné et adorateur. Car ses lecteurs ont identifié puis reconnu une littérature forte, très libre et qui constitue un pied de nez aux engouements normatifs, sur la forme et sur le fond.

Seul Alain sait vraiment ce que Damasio pense mais il n’est pas interdit d’imaginer, quand on sait lire un peu, que son ambition dépasse ses propres oeuvres. Ses récits bien sûr, mais ses engagements politiques aussi expriment un désir et un combat pour une Humanité moins injuste. On devine que cette recherche de justice sociale, rarement à la mode, est l’intime carburant qui le propulse.

Il ne se fout pas du monde, il l’invente.

PRIX & DISTINCTIONS

2006 : Grand Prix de l’Imaginaire dans la catégorie Roman pour "La Horde du Contrevent" 2006 : Prix Imaginales des lycéens pour "La Horde du Contrevent"
2007 : Prix Européen du roman Utopiales pour "La Zone du dehors"
2012 : Prix Coup de Cœur du Jury au Festival des Radiophonies pour Les Chrones

2013 : Prix du scénario au Paris Game Award pour le jeu vidéo "Remember Me"
2013-2016 : Président de la Commission du CNC "Nouvelles Technologies en Production"
2014 : Prix spécial Elbakin 10 ans pour La Horde du Contrevent
2014 : Lauréat de la Bourse Orange-Beaumarchais du projet innovant pour Phonophore
2014 : Prix SACD Création Numérique pour le jeu vidéo "Remember Me" et l'ensemble de son œuvre numérique 2015 : Grand prix de la fiction radiophonique de la Société des Gens De Lettres pour "Fragments hackés d'un futur qui résiste"
2016 : Chevalier des Arts et des Lettres
2018 : Grand Prix de l’Imaginaire de la nouvelle pour "Serf-made man" ou la créativité discutable de Nolan Peskine 2019 : Livre de l'année du magazine Lire pour "Les Furtifs" et pour le site web SensCritique
2019 : Prix des libraires Libr'anous pour "Les Furtifs"
2020 : Grand prix de l'imaginaire pour "Les Furtifs"

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