Rêves de sableart de sable, musique marionnettes

D’abord on attend une histoire. Et elle commence un peu comme un conte. Roc Sala Coll joue sur un piano un peu vieillot. Il accompagne le Il était une fois d’un homme et de sa vie. En attente, une grande marionnette. Au lointain, un écran. Sur un bord, un « petit dispositif » pas de suite identifiable. Puis c’est l’entrée en scène d’un artiste très singulier, Borja González, un artiste au sourire éclatant qui traduit d’emblée une grande générosité, mais Borja, c’est aussi un artiste sérieux et décalé, marionnettiste, circassien et plasticien.

Note d'intention

Il y a maintenant de nombreuses années, un petit village s’est installé sur une jolie plateforme de sable dans la vallée des sept Rivières. D’une proche cordillère descendaient rapidement ses eaux. Profilant le sable et les bords où vécurent des peuples très différents.

Depuis lors, les vents ont gardé un minuscule fragment de chacun de ces peuples qui s’envola.

Je suppose que les choses prennent une forme parce qu’une autre les pousse. Et c’est comme ça que chaque dessin est le voyage d’une idée, le témoin du fait que les choses bougent, sans même connaître son origine ni le ciel qui les couvre. Sachant, seulement, qu’elles ne dureront pas éternellement.

Depuis ce lieu ensablé (Arenetum), aujourd’hui Arnedo (la Rioja) ; j’ai essayé de créer un monde artistique en évolution. Le rôle d’une personne dans les mains d’autres hommes, le petit dans une monde de grands, le sourire fascinant dessiné sur le visage d’une enfant, la comédie et le drame ; le cirque.

Pour refléter tout cela, j’ai utilisé quelques sacs de sable, quelques mètres de toile peinte à l’huile, des pots d’acrylique, poupées et figures aériennes. Chaque outil, chaque image fait partie d’un tout et me permet de trouver la source d’où naissent mes idées. Cependant, aucune pièce ne les illustre séparément, parce que créer la forme définitive requière beaucoup plus de vent et peinture… Fragments d’art qui s’amusent au bal masqué, dansant dans les airs, comme l’a toujours fait le sable et comme le font souvent mes idées.